On veut fermer le café de Saint-Ex !
Dans Vol de nuit Antoine de Saint-Exupéry parlait du Richmond. Un café littéraire de Buenos Aires en Argentine. Un lieu de détente où, assis dans un des fauteuils Chesterfield du rez-de-chaussée, l’écrivain-aviateur aimait discuter avec son ami l’aviateur Jean Mermoz.
D’ailleurs, il venait en voisin : il habitait non loin « un petit appartement meublé, charmant », qu’il évoque dans une des lettres à sa mère.
Il n’était pas, loin de là, le seul client célèbre du lieu, fréquenté aussi par Jorge Louis Borges, Julio Cortazar ou encore Graham Green.
Stupeur à Buenos Aires
Le 14 août ce café créé en 1917 ferme ses portes, pour laisser place à un magasin de chaussures de sport. Indignés et émus des citoyens de la capitale argentine ont manifesté contre cette décision qui les prive d’un des lieux mythiques de leur ville.
La justice arrive à la rescousse.
Le 26 août dernier, alors que le mobilier et les boiseries d’époque de ce lieu classé, avaient été enlevés, le juge Fernando Lima a ordonné leur restitution. Des policiers ont même été placés devant le café afin de « préserver le patrimoine architectural et mobilier ».