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                Le Parc du Petit Prince, premier "slow parc" 100% français

Le Parc du Petit Prince voit encore plus grand cette année, avec quatre nouvelles attractions. Ce parc à thème, inspiré de l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry, a ouvert le 1er juillet 2014. Jérôme Giacomoni et Matthieu Gobbi, les cofondateurs d’Aérophile, PME française fabriquant des ballons captifs et du Parc du Petit Prince, poursuivent leurs rêves pour 2015 en se fixant un objectif précis, « l’année dernière, nous souhaitions atteindre le 80 000 visiteurs et nous avons fait 90 000 entrées, expliquent-ils. Cette année, notre objectif est d’atteindre les 150 000 visiteurs. »

Le Parc du Petit Prince fait partie du top 20 des parcs d’attractions en France. Le visiteur est invité à la détente et à la découverte. « Notre parc s’inscrit dans une démarche toute autre que Disneyland Paris ou Europa-Park, le visiteur ne court pas entre les attractions. Il n’y a pas de bruit et pas de stress. » Le Parc du petit Prince est un « slow parc« , comme on les appelle aux Etats-Unis, qui « invite à la flânerie et pas à la course« .

Créer une harmonie entre les hommes et la nature est le souhait des deux entrepreneurs, en déclinant l’univers poétique du Petit Princegrandeur nature avec des attractions tournées vers le ciel commeL’Aérobar du buveur, Le Ballon du roi, mais aussi vers la rencontre avec les animaux du livre, La Renardière ou Dessine-moi un mouton, l’invitation au voyage avec une attraction comme les Questions astronomiques ou la découverte de la nature dans La Roseraie ou Le Labyrinthe de la fontaine.

4 nouvelles attractions pour un montant de 1,2 million d’euros

Sur les 24 hectares déjà exploités du parc, deux attractions côté ciel et deux autres côté terre vont voir le jour pour cette nouvelle saison. De planète en planète prépare la jeune génération à un entraînement intensif à la gravité zéro. Empruntée à un courant venu des Etats-Unis, cette attraction consistera à sauter et à rebondir dans un parc de trampolines géants immergés dans le cosmos par un jeu de sons et de lumières du fond d’images de l’ISS ou de la sonde Voyager.

La seconde attraction tournée vers le ciel est Questions astronomiques. Il s’agira pour les visiteurs de partir à la recherche du Petit Prince dans le système solaire avec l’astronome turc déjanté du livre. Après avoir été sur Mars, Titan ou sur une comète, cette attraction permet un voyage immersif réel dans le système solaire.
Toutes les images du ciel et des planètes sont inédites. Elles sont issues des sondes spatiales européennes et américaines et n’ont jamais été montrées au grand public.

Côté terre, Le Petit Train, réplique parfaite en miniature d’un train des montagnes suisses, emmènera les voyageurs d’un bout à l’autre du parc à la rencontre de drôles d’animaux.

Le Food plane prend place au cœur du parc dans une ancienne carcasse d’avion qui permettra de se restaurer grâce à un barbecue géant. Cette attraction est la réplique de la mésaventure d’Antoine de Saint-Exupéry dans le désert de Libye. Un montant de 1,2 million d’euros a été réinvesti pour que le parc « puisse se renouveler et attirer de nouvelles personnes« .

200 000 euros de budget communication en 2015

« Situé à la frontière entre la France, l’Allemagne et la Suisse, le parc commence à se faire connaître du public français, mais nous aimerions surtout développer la communication en Allemagne où le livre Le Petit Prince est un énorme succès« , explique Matthieu Gobbi. Toutes les indications du parc sont en français, en anglais et en allemand.

Un budget de 200 000 euros a été prévu pour la communication cette année afin d’atteindre différents publics : « Les scolaires, c’est très compliqué, les groupes, de moins en moins facile, la vente par Internet fait à peu près 50% des ventes totales, les CE restent des marchés très intéressants et nous essayons de nous immiscer dans le Mice« .

D’ici trois à quatre ans, les cofondateurs aimeraient accueillir 250 000 personnes et voir ce chiffre doubler en menant une politique commune avec l’Ecomusée d’Alsace et les Mines de potasses, mais pour l’instant le parc hôtelier n’est pas assez fourni bien qu’il existe de nombreux gîtes dans la région. Heureusement, le site va profiter de nombreux événements en 2015, qui vont l’aider à le faire connaître, comme l’anniversaire de la sonde Rosetta ou encore la sortie le 29 juillet du film en 3D Le Petit Prince, produit en France.

Marie-Bertille Cardera