C’est toujours un plaisir d’apprendre qu’une nouvelle traduction du Petit Prince voit le jour. Pour les collectionneurs c’est l’occasion d’enrichir leur bibliothèque d’un nouvel exemplaire, pour d’autres c’est un moyen de défendre des langues minoritaires (souvenons-nous des éditions en lapon, tzigane ou encore en altaï). N’oublions pas que par sa structure et son phrasé clair, le Petit Prince est un des livres les plus utilisés dans les cours d’alphabétisation ou la lutte contre l’illettrisme.
C’est également une preuve supplémentaire de l’universalité de ce conte paru pour la première fois aux États-Unis il y a 68 ans.

Les Îles Marquises à l’honneur !
Cette 250ème traduction intitulée Te tama Hakaiki iti, autrement dit Le Petit Prince en langue marquisienne du sud. Cette traduction est publiée par Haera Po, l’éditeur s’était déjà distingué en 2006 en proposant  une traduction en tahitien à l’occasion des 60 ans du Petit Prince. La couverture peut interpeller n’importe quel lecteur, Robert Koning l’éditeur nous explique ce choix : « En première de couverture, le guerrier marquisien qui accueille le petit prince montre l’intérêt que les éditions Haere Po porte aux langues polynésiennes. » Autant dire que cette première de couverture pour attiser la curiosité ou la convoitise des collectionneurs.Le livre a été présenté par l’éditeur au Centre régional de documentation pédagogique, qui accorde une grande attention à la promotion des langues marquisiennes à l’école : « A partir du cycle 3 les enseignants peuvent conduire une réflexion objective sur la langue. De nouvelles perspectives leur sont offertes grâce à cette œuvre traduite en 180 langues dont le tahitien et désormais le marquisien : la mise en regard d’un même objet linguistique, traduit en différentes langues polynésiennes permet des activités métalinguistiques, et une vraie réflexion sur la langue », nous dit Jean-Louis Laflaquière directeur du CRDP.