Parc-Petit-Prince_4943_[Basse-Def]

Comme l’an dernier, le Parc du Petit Prince rouvre ses portes au printemps sans avoir eu le temps de mettre en place l’ensemble de ses nouveautés. La trêve hivernale a été courte, et les décisions prises sur le tard.

À l’aube de sa troisième saison, où en est le « slow parc aérien » d’Ungersheim ? Si l’objectif d’au moins 150 000 visiteurs espérés l’an dernier n’a pas été atteint, la fréquentation a connu une hausse de 33 % par rapport à l’année d’ouverture – qui n’avait démarré que le 1er juillet – pour atteindre officiellement les 120 000 entrées payantes.

Développement annoncé

« Nous sommes ravis » , déclare même Jérôme Giacomoni, le président du groupe Aérophile, qui gère le parc. Il y a un an, il confiait pourtant que « le temps était compté » pour le parc. Aujourd’hui, il affirme que sa pérennité est acquise, laissant entendre que de nouveaux investisseurs vont apporter de l’air à ses ballons. « Tout n’est pas bouclé, mais il va se passer des choses, nous envisageons un gros plan de développement. »

De nouvelles attractions devraient ainsi être commandées l’été prochain, afin d’être mises en place dès la fin de cette troisième saison. En attendant, les ambitions sont plutôt modestes. Prudent, Jérôme Giacomoni préfère tabler sur une fréquentation stable, affichant surtout la volonté de « renforcer l’existant » et d’asseoir la notoriété du site. Par conviction ou par nécessité, il insiste sur l’identité particulière du parc, où les attractions ne sont pas l’essentiel, selon lui, mais forment un tout – cohérent – avec la dimension culturelle, l’immersion dans l’œuvre de Saint-Exupéry.

FoodPlane

Un tout aussi, désormais, avec l’Écomusée voisin : le sentier de 900 m qui relie les deux sites, et que l’on pourra parcourir dès aujourd’hui, à pied ou en calèche (lire aussi L’Alsace du 18 mars), est la principale évolution de cette saison. Après avoir visité l’un des deux sites, on pourra, chaque jour ouvert, à partir de 15 h, faire un détour par celui d’à-côté, moyennant 5 € supplémentaires depuis le Petit Prince, 10 depuis l’Écomusée.

Cette synergie portera-t-elle ses fruits ? Jérôme Giacomoni y croit. Il veut se donner le temps de construire un pôle suffisamment riche, combinant « l’authentique » de l’Écomusée et « l’universel » du Petit Prince, pour attirer des touristes de plus loin, notamment ceux qui sillonnent l’Alsace entre Colmar et Strasbourg mais ne descendent pas jusqu’à Mulhouse. Pour l’heure, la fréquentation du parc aérien est principalement haut-rhinoise.

Les deux sites partenaires comptent unir leurs moyens, notamment dans la communication hors des frontières, régionales et nationales. À terme, Jérôme Giacomoni réitère sa vision d’un ensemble qui comprendrait aussi le Carreau Rodolphe, « au potentiel énorme ».

PPP_Renard2