La très sérieuse B612 Foundation, du nom du célèbre astéroïde, s’est fixée pour objectif d’épargner la Terre d\’une collision avec un astéroïde… Même si la planète du Petit Prince ne va pas s’écraser sur Terre, il y a un autre astéroïde découvert en 2004 qui croisera notre route en 2029. Son nom ? Apophis, le dieu égyptien de la destruction, 2004 NM4 pour les intimes. Un géant de 320 m de diamètre qui, le 13 avril 2029, passera à seulement 30 000 km de la Terre. L’épaisseur d’une feuille de papier à l’échelle du système solaire. Une étoile très brillante traversera le ciel d’Europe et d’Afrique du Nord. C’est probablement à ce moment que nous saurons si Apophis rencontrera la Terre à son prochain passage en 2036, le 13 avril aussi. Les conséquences en seraient terribles ! S’il venait à tomber en mer, il créerait un gigantesque raz-de-marée et s’il tombait dans les terres, il enverrait tellement de poussière dans l’atmosphère que le climat en serait bouleversé comme ce fut le cas lors de la disparition des dinosaures !
Présidée par Russell Schweickart, un ancien astronaute du programme Apollo, la B612 Foundation et son équipe de scientifiques, d’astronomes et d’astronautes, étudient les risques liés à une collision entre la Terre et un astéroïde et cherchent ainsi à l’en prémunir. Elle a ainsi imaginée, depuis sa création en 2002, plusieurs moyens d’actions. La dernière option finalement retenue : jouer avec la gravité ! Ce serait l’idée la plus simple à réaliser et la plus économique et qui présente le moins de danger. Le principe est simple : on met en orbite un objet massif et très lourd à proximité de l’astéroïde. Ceci aura pour effet de modifier le centre de gravité et donc de décaler légèrement la course de l’astéroïde. Pris suffisamment de temps à l’avance, les quelques centaines de kilomètres ainsi gagnés suffiraient à mettre la Terre à l’abri de toutes menaces ! Depuis 1998 un programme de la Nasa recense les objets de plus d’1 km de diamètre. Il y en aurait plus d’un millier sur la route de la Terre, sans prendre en compte les plus petits astéroïdes… qui eux sont des centaines de milliers. Ainsi, un programme de surveillance et d’alerte se met en place. Voilà donc un projet original que la fondation souhaite pouvoir développer avec la Nasa et le rendre opérationnel pour 2015.
A suivre !
En savoir plus : http://www.b612foundation.org/